→ Le droit de grève est un droit constitutionnel, individuel, (incessible).
→ Cessation collective de travail :
Le salarié ne peut pas faire grève tout seul dans son entreprise. Les salariés doivent au moins être deux à faire grève avec des revendications collectives.
Il existe deux exceptions à ce principe de grève collective :
1. en cas d’entreprise à salarié unique ce salarié peut faire grève seul.
2. en cas de mot d’ordre syndical national ou local qui dépasse l’entreprise (le plus souvent lorsqu’une manifestation est organisée par les syndicats) un salarié peut être le seul à se mettre en grève dans son entreprise.
→ Cessation totale de travail :
Le salarié doit arrêter totalement de travailler. Il ne peut pas cesser partiellement son travail : il n’a pas le droit d’exécuter certaines tâches et pas d’autres.
Par contre « une cessation totale d’activité » ne signifie pas que le salarié soit obligé de se mettre en grève une journée entière. Il peut se mettre en grève plusieurs semaines, une demi-journée, une heure, cinq minutes...
→ Les assemblées du personnel (communément appelées assemblées générales) sont composées de salariés sous contrats de travail, pour permettre le débat sur le pourquoi de leur potentiel acte de grève.
→ Présentation obligatoire de revendications :
Les salariés, souvent par le biais de leurs syndicats, doivent présenter à leur employeur des revendications avant ou au moment de débuter la grève. Ces revendications peuvent être portées à la connaissance de l’employeur par différents moyens : revendications écrites, délégation auprès du responsable des ressources humaines, distribution de tracts, dépôt d’une pétition... Des négociations n’ayant pas abouti avec l’employeur peuvent également tenir lieu de revendications professionnelles.
→ Des revendications collectives :
Si vous défendez le droit d’une seule ou de quelques personnes (exemple : mise en grève suite à un licenciement pour faute d’un ou de quelques salariés), il est conseillé, pour éviter tout contentieux avec l’employeur, de raccrocher vos revendications à une situation collective. Exemple : nous nous mettons en grève pour soutenir notre collègue licencié pour une soi-disant faute grave et pour dénoncer les méthodes de management inadmissibles pratiquées dans notre entreprise.
→ Des revendications de nature professionnelle :
Les revendications doivent concerner la situation professionnelle, au sens large, des salariés de l’entreprise. Il n’est ainsi pas possible d’avoir des revendications purement politiques (exemple : une grève pour soutenir le candidat x aux élections municipales). Par contre, lutter par exemple pour la sauvegarde du système de retraite, même si cela englobe une dimension politique, constitue bien une revendication professionnelle.
→ Pas d’obligation d’avertir préalablement l’employeur :
Une fois les revendications présentées à l’employeur (fait là, par le préavis de grève national), le salarié individuellement n’a pas à prévenir son employeur de son absence avant de se mettre en grève (mais il peut le faire aussi en amont de son acte de grève). Dans la pratique, l’employeur demande au salarié les jours suivant la grève qu’elles étaient les raisons de son absence, et le salarié indique alors qu’il était en grève.